Mon avis est faussé, car, si on nous avait prévenus : en Patagonie, vent violent et pluie sont le quotidien. Nous y avons eu droit, juste un petit peu, plutôt la nuit pour secouer nos igloos. Mais les beaux paysages, les lieux à ne pas râter, nous les avons admirés au soleil. Et si les sommets étaient dans les nuages quand nous arrivions, le lendemain matin, le soleil levant nous permettaient de les découvrir !
La Patagonie laisse l'impression que c'est un endroit encore préservé de la Planète. Habité certes, mais si peu... et de vastes espaces où plein d'animaux non craintifs sont faciles à cotoyer et photographier : guanacos, nombreuses espèces de faucons et le grand condor, renards, lièvres, cygnes, flamands, nandus, ibis...
Pourtant, le tourisme est en plein développement : prés des grands sites, de petites villes croissent à grande vitesse, les constructions nouvelles poussent partout.
Etant végétarienne, je n'ai pas profité de la conséquence de ces grands espaces, où, à côté des animaux sauvages, paissent bovins et ovins. Des animaux heureux qui ignorent tout de l'élevage en batterie. Conséquence dans les menus : viande à volonté. Les steaks surprenaient par leur épaisseur et leur tendreté, les plats de morceaux de mouton impressionnaient en embarassant la table. Beaucoup, ravis au début, déclarèrent forfait à la fin du séjour. Pour ma part, j'avais la chance que Serge ( voir le 1er épisode), si l'on bivouaquait prés d'une rivière où d'un lac, se dépêchait de lancer sa ligne. C'est moi qui bénéficiait alors de la pêche, et je n'ai jamais mangé de truites aussi délicieuses !
Grâce à la météo, nous avons pu passer le détroit de Magellan sur le ferry. Dure matinée : il a fallu plier le camp avant 7h, dans la nuit ( le jour ne vient que peu avant 8h), partir sans le petit déjeûner dans le matin frisquet. On somnolait sur le ferry quand, peu avant d'arriver, des cris nous ont réveillés : des dauphins ! Tout le monde à tribord, appareils numériques au-dessus des flots... Combien étaient-ils, à visiblement s'amuser à faire la course avec le ferry ? 20 ? 30 ? Ils nous ont escortés prés de 10min, sans doute émoustillés par nos cris admiratifs, jusqu'au port de débarquement...
L'étape de ce jour eut lieu dans la soirée.
Dans un prochain épisode, je parlerai de l'ambiance dans les bivouacs !