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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 12:39

   Rien de tels que les bivouacs pour la cohésion d'un groupe.
   Au départ, on nous avait dit : "vous monterez et démonterez vos tentes". Sauf lors d'un départ matinal dans la nuit, lorsque nous arrivions, nos tentes étaient en place, il ne restait qu'à rechercher la sienne. Car pour éviter les chamailleries, chacune avait un numéro, nous n'avions pas à changer ; si on voulait, on pouvait quand même la planter ailleurs. Loin de la tente repérée pour être celle des ronfleurs par exemple ! Du bus non plus nous ne devions pas changer, cela permettait de voir rapidement s'il était complet avant chaque départ, d'y mettre ses bagages...
   Encore que j'ai parfois dû chercher les miens. Plus petits que la majorité, on les rangeait en dernier, et parfois là où ça arrangeait... Un jour, c'est mon duvet qui demeura introuvable ! Ennuyeux mais pas inquiétant : on ne laissait rien en quittant un camp, tout se retrouvait, même des choses non perdues : une polaire n'a jamais retrouvé son propriétaire !

    Le soir et parfois à midi, 4 tentes-mess en enfilade abritaient une longue table. Avec des tabourets hélas pas à la hauteur : grands ou petits, nous avions les mentons au niveau de l'assiette. On s'est habitué au point d'être dérouté quand on s'est retrouvé au restaurant !
   Dés le début, les gens seuls comme moi ont été exaspérés par les places "réservées": au moment de s'installer : non, c'est pris à plusieurs reprises. Nous avons décidé qu'il n'y aurait plus de réservations, que les couples pouvaient être séparés... ! Excellent pour le brassage !

    Un jour à une semaine de la fin, dans mon bus, des morceaux de phrases nous parviennent à l'arrière. "Tout le monde le pense, personne ne parle.".. Il faut parler au nom de tous"...etc...Du fond nous voulons être au courant de ce qui a l'air d'être une contestation... Et là, nous ne sommes pas d'accord, pas avec ceux qui trouvent la nourriture insuffisante (Je faisais attention car malgré la course, je ne tenais pas à prendre du poids !), les bivouacs sans confort, inadmissible ! Bien sûr, le dernier bivouac était sans eau, gênant quand on vient de courir. La veille, on était au bord d'une ravissante petite rivière. "Et l'eau de la rivière, rouge, inadmissible !". Eh oui, l'eau de cette rivière était rouge. Bien qu'on nous conseilla de ne pas s'en servir, j'allais m'y laver tant elle était claire pure et ...froide, comme quelques autres. Quand le doute sur sa qualité a été levé.
   Bref, quand on participe à un tel voyage, en bivouac, quand c'est une première, avec tout ce que cela implique comme surprise, on admet les petits inconvénients, et une première, c'est toujours plus exaltant que quelque chose de trop rôdé...
   Et le soir, quand au briefing, Serge a mis ces contestations sur le tapis en justifiant ces manquements au confort, dus à un pays vaste, et depuis peu organisé pour le tourisme, la plupart ont manifesté leur plaisir de vivre 3 semaines ainsi. Serge a affirmé qu'il tiendrait compte pour les prochaines éditions de ces petits problèmes, qui n'ont en rien gâté la bonne ambiance... Au contraire !
    Nous nous sommes quand même arrêtés dans des campings super-confortables, avec sanitaires impeccables et douches chaudes, 3 ou 4 nuits dans de bons hôtels, et une nourriture excellente ! Les midis quand nous étions dans un camp, un buffet avec des tas de salades variées, crudités abondantes, salades de nouilles composées, fruits à volonté. Aux ravitaillements lors des courses, plein de petites gâteries, avec des fruits, frais et secs... Et le soir on pouvait refaire passer sa gamelle tant qu'on le voulait .
   Quant aux tables du petit déjeûner, de tout, même cette spécialité que tout le monde appréciait : la confiture de lait... et au fil des jours, les gens se montraient de plus en plus juste à l'heure, tout étant sorti des tentes, pour qu'on puisse les démonter sans problème...

    Une dernière anecdote : les passages de frontières. Argentine-Chili dans un sens, puis dans l'autre. On nous avait prévenus : ce sera long, trés long. Nous devrons être sages, discrets... Ce fut encore plus long... Quelques kilomètres avant, il a fallu faire un gros effort : terminer le stock de bananes des ravito, car aucun produit frais ou d'origine animale ne devait passer. Et puis, surprise ! on passerait un à un avec les bagages qui seront fouillés. Zut, il me revient que j'avais encore un gros morceau de gruyère, emmené pour mon long voyage. Je le cherche, pensant qu'il serait immangeable. Mais non, il était encore trés bon. Qu'en faire ? Je le coince dans la barrière prés du poste de douane, tant pis s'il disparait, si on le jette ou si un chien s'en régale. Fouille. Au retour, mon gruyère est toujours là... Le soir ce sont des saucissons qui ressortent lors du repas du soir, amenés et passés par un coureur ! 
   Par contre, le camion du staff, ayant notamment les vélos, dut faire un grand tour, ne pouvant passer la frontière à cet endroit, pour quelle raison ? Sinon un douanier pas d'accord ce jour... Bref, en trés peu de temps, nos organisateurs ont dû nous trouver un hébergement, le bivouac ne pouvant avoir lieu. Quelle aubaine ! Une école a pu nous recevoir en cette période de vacances, et nous avions même des douches, non prévues ce soir-là, gla-cées ! Nuit en dortoirs !
   Le passage dans l'autre sens a été un peu plus facile.

    Il y aurait encore plein de choses à raconter sur l'ambiance de ces camps ! Allez donc faire un voyage avec NED, vous ne serez pas déçus !
 

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