L'AMT et ses préliminaires...
BIRETHANTI (Alt 1 080 m) - GHANDRUNG (Alt 1 967 m), Lundi 14 Avril, 18h30
La météo est mauvaise (pluie, vent), nous offrant des conditions franchement pas rigolottes (mais après tout, est-on venu ici pour se marrer ?). L'arrivée au lodge intervient peu avant la nuit, le premier briefing estampillé B.P. fait suite à notre excellent premier repas, le ton est donné, l'AMT 2008 semble sur de bons rails !
GHANDRUNG (Alt 1 967 m) – DOBHAN (Alt 2 540 m), Mardi 15 Avril, 17h40
Nous nous inquiétons pour la montée du lendemain qui doit nous conduire au camp de base du MACHHAPUCHRE situé à une altitude proche des 3 700 m et à coup sûr recouvert de neige. Fort de ces craintes justifiées, j'ai des difficultés à trouver le sommeil, l'excitation monte de plusieurs crans. Je pense à Cécile, aux enfants, aux parents... ils me manquent déjà !
DOBHAN (Alt 2 540 m) – MACHHAPUCHRE BASE CAMP (Alt 3 700 m), Mercredi 16 Avril, 13h50,
Eh bien voilà, mon record d'altitude vient de « tomber » : 3 700 m soit plus de 600 m au-dessus du toit de La Réunion; ça fait tout drôle ! Je n'ai pas résisté au plaisir de m'arrêter à une buvette en compagnie de Flore et Stef pour sabrer la bouteille de ... coca (désolé, on fait ce qu'on peut à cette hauteur là, et puis gare au vertige). L'huissier n'a pu être présent pour l'homologation du record, j'espère que la fonction de Stef et que le serment de Flore suffiront ! Qu'importe, le bonheur est ailleurs.
Je suis maintenant recroquevillé dans mon duvet Vallendré (décidément, ça va devenir une habitude) guettant le moindre signe « avant coureur » du mal des montagnes du coureur... Maux de tête, nausée, essoufflement, tout est suspect, tout devient prétexte à l'inquiétude. Non, rien de rien, non, je ne souffre de rien me surprends je à fredonner.
17h10,
Je reprends la plume pour relater un deuxième événement : après l'altitude, c'est la NEIGE qui s'invite au rendez vous de l'AMT 2008. Depuis maintenant une vingtaine de minutes, ça tombe sans discontinuer, c'est magique, féérique, AMTique. Le contrôle médical prévu à 16h se fait toujours désiré, j'attends fébrilement qu'on frappe à la porte. Toc, toc ! Ok, nous nous rendons. Bilan plutôt mitigé : plus de 100 battements / minute, plus de 16 de tension mais une saturation en O2 de 84%. Les chiffres se veulent rassurants, pas moi ! Le visage fermé et l'inquiétude à 99%, je regagne ma chambrée pour me préparer au pire : la montée à 5h du mat' vers l'Annapurna Base Camp et le coup de pistolet de cette AMT 2008...