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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 15:26

 












Face à la folle aventure que vous avez vécue ensemble, cher(e)s ami(e)s A2Rien, je me sens bien petit et ose à peine glisser ce bout de récit, au milieu de vos photos de sommets « himalayesques »…


Il y a un mois, le frère de René, Claude Barthelon, qui habite la banlieue grenobloise et qui m’avait accueilli fort chaleureusement lors de mon arrivée, me propose de récupérer son dossard pour ce trail de début de saison, une mauvaise entorse le forçant à y renoncer.

J’accepte bien volontier, d’autant plus que cette course m’avait déjà titillé lorsque nous habitions sur Aix les Bains. Mais à l’époque, 50 bornes me semblait totalement hors de portée.

J’ai donc 1 mois de préparation devant moi… Hum un peu juste, d’autant plus que je n’ai que très peu rechaussé mes trabucco depuis…. un certain GRR 2007. Pour couronner le tout, le mois d’avril correspond à mon stage en charpente… ou les journées de 10 heures sous la neige et la pluie réduisent considérablement ma volonté de sortir courir une fois mon cul posé sur la chaise de la cuisine.

Quelques footing & des sorties peau de phoque en altitude les week end précédent seront mon unique entraînement. Je ne sais pas du tout où j’en suis. La saison de ski, et les montées- descentes d’échafaudages m’ont fait prendre des tours de cuisse, mais niveau endurance, c’est l’inconnue complète.

Je me pointe donc ce dimanche matin à 7h dans ce village de Voglans, à proximité immédiate de Chambéry. Je me sens un peu seul. Depuis maintenant 3 ans, je m’étais habitué à préparer et vivre à plusieurs nos rendez-vous sportifs.

Une amie de chambé passe à l’impromptu m’offrir des croissants, bienvenus compte tenu du réveil précoce pour venir de Grenoble, gentille surprise, merci Sarah.

 



Le départ est donné à 8h, me place en queue de peloton. J’entends des discussions tournées autour de l’état délicat des sentiers sur le Plateau du Revard, ou la neige recouvre encore une bonne partie du parcours. On verra bien.

 

Départ hyper rapide, sur un terrain on va dire très… « roulant » ,o) (tu vois le genre Nico ?)

Je remonte rapidement jusqu’à l’avant poste, me surprends même à doubler… DAWA ! Quelle foulée ! régulière, sereine…
Moi je suis taquet, comme d’hab’, je ne garde rien sous la semelle. Au pied du Col du Perthuiset, les grosses difficultés commencent. Je pensais pouvoir récupérer en marchant dans la montée. Quenini !! Cette montée ressemble… à la montée du Maido via Sans Souci, c’est à dire « roulante » !! Donc obligé de courir !! 1400m de deniv d’un coup tout en trottinant, ca change du rythme réunionnais. DAWA me repasse et je colle à son allure, jusqu’au sommet. La haut, les cuisses en feu et le souffle court, je craque et laisse filer le beau champion.

Sur ce plateau situé à 1400 m, réputé pour son enneigement et ses pistes de ski de fond, la neige est encore bien présente en sous-bois… et change complètement la donne ! On s’enfonce jusqu’aux genoux, les appuis sont précaires, glissants, foireux, les chevilles vrillent et les gamelles s’enchaînent. Un peu galère, mais après tout, c’est ça des courses en pleine nature ! faut savoir se faire à toutes les conditions. J’imagine qu’au Népal, la neige,  vous avez du en bouffer bien plus que ça !!

 

Une fois le Plateau traversé dans toute sa largeur, j’attaque la montée de la Croix du Nivolet, qui surplombe la ville de Chambéry, et qui s’embrase à chaque couché de soleil du fait de son revêtement métallique. Les jambes sont raides, les genoux grincent et les crampes se font menaçantes. La haut, on m’annonce « 14ieme ». Allez je vais essayer de tenir cette place inespérée. Apres quelques bouts de jolis pâturages, on attaque la descente. C’est ce qu’attendait la mécanique, usée par les montées et les montagnes russes du Plateau… Je lâche les chevaux, allonge au max. L’expérience réunionnaise a été extrêmement bénéfique pour bien appréhender les descentes. Piètre descendeur là bas, je vole littéralement sur cette  descente annoncée « technique ». Je mange 6 places, et repasse DAWA ! On discutera 5 min, entre un maçon et un apprentis charpentier on causera…. Course à pieds bien sûr ,o)

La descente continue, je maintien l’allure. Puis le fond de vallée arrive, avec son plat, sa chaleur… je suis cuit cuit cuit, cassé vidé. Il reste 5 kilomètre. J’envisage de finir en marchant. DAWA me repasse, et m’encourage. Toujours un mot sympa. Lui, il a gardé son allure du début, sa foulée légère et régulière… pffffiou, un monde d’écart…Je continue en petite foulée chaloupée. Le manque d’entraînement, de sorties longues se fait cruellement sentir.

Je termine en 4h50.
Aux anges.
C’est incroyable ce qu’une simple course peut nous faire souffrir, nous enrichir, nous transcender…

On attend vos récits !! à vos claviers !!

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 12:40

  Je pense venir entendre les commentaires et impressions de cette AMT 2008. J'ai beaucoup pensé à l'équipe, puisque j'ai vécu plusieurs fois ces moments intenses !
  J'en profiterai pour parler d'un projet, dans ma tête depuis longtemps.  Quand on revient d'un voyage, on pense au suivant !
   Voilà : le 22 Juillet 2009 aura lieu une éclipse de soleil, la plus longue du siècle (6 min !) Visible dans une bande traversant l'Asie, en particulier du Bouthan( temps gris à cette époque ), d'une petite partie du Tibet, de la Chine occidentale, etc... Bref, j'espère m'y rendre, et bien sûr faire un trek : pourquoi pas Kathmandu-Lhassa, avec le Mont Kailash, avec une pose dans la zone de l'éclipse le jour J. Des agences de trek vont en organiser pour l'occasion, mais générallement, tranquilles, ennui assuré quand on est habitué à un régime plus ardu. Si on pouvait former un groupe d'ici, de trekeurs entraînés, et demander à Jérôme Edou ( vous connaissez maintenant ) de nous organiser cela, ce serait formidable... Cela se prépare à l'avance, d'où ce message !
   J'espère que mon idée fera des adeptes. A bientôt pour la soirée AMT !

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 08:36

Nous voici tous les 7 rentrés du Népal, une aventure exceptionnelle, marvellous, fantastic... je n'ai pas assez de superlatifs pour qualifier l'AMT mais un conseil : JUST DO IT !

De nombreux récits sont en préparation, un rendu à Futura est programmé pour dans quelques semaines, vous allez vibrés !
Dans l'attente, "petite mise en bouche" avec in live le Thorong Pass à 5 416 m d'altitude. (1)



(1) Traduction francophone
Nous voici tous les 7 rentrés du Népal, une aventure exceptionnelle, marvellous, fantastic... je n'ai pas assez de superlatifs pour qualifier l'AMT, peut être un simple conseil : JUST DO IT !

De nombreux récits sont en préparation, un rendu à Futura est programmé pour dans quelques semaines, vous allez vibrés !
Dans l'attente, "petite mise en bouche" avec in live le Thorong Pass à 5 416 m d'altitude.

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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 12:39

   Rien de tels que les bivouacs pour la cohésion d'un groupe.
   Au départ, on nous avait dit : "vous monterez et démonterez vos tentes". Sauf lors d'un départ matinal dans la nuit, lorsque nous arrivions, nos tentes étaient en place, il ne restait qu'à rechercher la sienne. Car pour éviter les chamailleries, chacune avait un numéro, nous n'avions pas à changer ; si on voulait, on pouvait quand même la planter ailleurs. Loin de la tente repérée pour être celle des ronfleurs par exemple ! Du bus non plus nous ne devions pas changer, cela permettait de voir rapidement s'il était complet avant chaque départ, d'y mettre ses bagages...
   Encore que j'ai parfois dû chercher les miens. Plus petits que la majorité, on les rangeait en dernier, et parfois là où ça arrangeait... Un jour, c'est mon duvet qui demeura introuvable ! Ennuyeux mais pas inquiétant : on ne laissait rien en quittant un camp, tout se retrouvait, même des choses non perdues : une polaire n'a jamais retrouvé son propriétaire !

    Le soir et parfois à midi, 4 tentes-mess en enfilade abritaient une longue table. Avec des tabourets hélas pas à la hauteur : grands ou petits, nous avions les mentons au niveau de l'assiette. On s'est habitué au point d'être dérouté quand on s'est retrouvé au restaurant !
   Dés le début, les gens seuls comme moi ont été exaspérés par les places "réservées": au moment de s'installer : non, c'est pris à plusieurs reprises. Nous avons décidé qu'il n'y aurait plus de réservations, que les couples pouvaient être séparés... ! Excellent pour le brassage !

    Un jour à une semaine de la fin, dans mon bus, des morceaux de phrases nous parviennent à l'arrière. "Tout le monde le pense, personne ne parle.".. Il faut parler au nom de tous"...etc...Du fond nous voulons être au courant de ce qui a l'air d'être une contestation... Et là, nous ne sommes pas d'accord, pas avec ceux qui trouvent la nourriture insuffisante (Je faisais attention car malgré la course, je ne tenais pas à prendre du poids !), les bivouacs sans confort, inadmissible ! Bien sûr, le dernier bivouac était sans eau, gênant quand on vient de courir. La veille, on était au bord d'une ravissante petite rivière. "Et l'eau de la rivière, rouge, inadmissible !". Eh oui, l'eau de cette rivière était rouge. Bien qu'on nous conseilla de ne pas s'en servir, j'allais m'y laver tant elle était claire pure et ...froide, comme quelques autres. Quand le doute sur sa qualité a été levé.
   Bref, quand on participe à un tel voyage, en bivouac, quand c'est une première, avec tout ce que cela implique comme surprise, on admet les petits inconvénients, et une première, c'est toujours plus exaltant que quelque chose de trop rôdé...
   Et le soir, quand au briefing, Serge a mis ces contestations sur le tapis en justifiant ces manquements au confort, dus à un pays vaste, et depuis peu organisé pour le tourisme, la plupart ont manifesté leur plaisir de vivre 3 semaines ainsi. Serge a affirmé qu'il tiendrait compte pour les prochaines éditions de ces petits problèmes, qui n'ont en rien gâté la bonne ambiance... Au contraire !
    Nous nous sommes quand même arrêtés dans des campings super-confortables, avec sanitaires impeccables et douches chaudes, 3 ou 4 nuits dans de bons hôtels, et une nourriture excellente ! Les midis quand nous étions dans un camp, un buffet avec des tas de salades variées, crudités abondantes, salades de nouilles composées, fruits à volonté. Aux ravitaillements lors des courses, plein de petites gâteries, avec des fruits, frais et secs... Et le soir on pouvait refaire passer sa gamelle tant qu'on le voulait .
   Quant aux tables du petit déjeûner, de tout, même cette spécialité que tout le monde appréciait : la confiture de lait... et au fil des jours, les gens se montraient de plus en plus juste à l'heure, tout étant sorti des tentes, pour qu'on puisse les démonter sans problème...

    Une dernière anecdote : les passages de frontières. Argentine-Chili dans un sens, puis dans l'autre. On nous avait prévenus : ce sera long, trés long. Nous devrons être sages, discrets... Ce fut encore plus long... Quelques kilomètres avant, il a fallu faire un gros effort : terminer le stock de bananes des ravito, car aucun produit frais ou d'origine animale ne devait passer. Et puis, surprise ! on passerait un à un avec les bagages qui seront fouillés. Zut, il me revient que j'avais encore un gros morceau de gruyère, emmené pour mon long voyage. Je le cherche, pensant qu'il serait immangeable. Mais non, il était encore trés bon. Qu'en faire ? Je le coince dans la barrière prés du poste de douane, tant pis s'il disparait, si on le jette ou si un chien s'en régale. Fouille. Au retour, mon gruyère est toujours là... Le soir ce sont des saucissons qui ressortent lors du repas du soir, amenés et passés par un coureur ! 
   Par contre, le camion du staff, ayant notamment les vélos, dut faire un grand tour, ne pouvant passer la frontière à cet endroit, pour quelle raison ? Sinon un douanier pas d'accord ce jour... Bref, en trés peu de temps, nos organisateurs ont dû nous trouver un hébergement, le bivouac ne pouvant avoir lieu. Quelle aubaine ! Une école a pu nous recevoir en cette période de vacances, et nous avions même des douches, non prévues ce soir-là, gla-cées ! Nuit en dortoirs !
   Le passage dans l'autre sens a été un peu plus facile.

    Il y aurait encore plein de choses à raconter sur l'ambiance de ces camps ! Allez donc faire un voyage avec NED, vous ne serez pas déçus !
 

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 16:07

 L'heure des préparatifs pour l'AMT a sonné cette après midi, et on m'a dit : " ne remets jamais à demain..." (proverbe népalais, je crois).
La totalité des affaires que je souhaitais emporter est arrivée à bonne destination, manque plus qu'à soigneusement rangé le tout dans un sac de 35 l...




C'est sûr que vu comme ça, c'est un peu le bazard...

Et comme ça, c'est pas mieux ?



Ouais, pas terrible ! Donc, si on détaille :
- le sac intégrant porte bidons qui intègre 2 bidons,
- les affaires de rechange CHAUDES,
- le sac de couchage -15° tout en plumes (même qui parait qu'elles ont été ramassées à la main, vu le prix, j'aurais plutôt dit avec une pince les yeux bandés),
- les fringues de course incluant notamment mes bâtons de dynamite.. et mes hardrock de 7 lieux,
- le matos divers, lampe frontale, crèmes en tout genre (avant coup de soleil, pendant, après), lunette indice4, infra rouge, supra violet,
- et la fameuse pharmacie, qui occupe la moitié de la table mais se montre très discrète dans le sac.

Bon tout ça mis dessus dessous, ça remplit à ras bord le sac et pèse environ 6 kg et quelques cacahouètes. Me manque encore 2, 3 babioles et le compte devrait faire 7-8  kg sans la flotte.

C'est pas trop mal, pourvu que j'ai rien oublié !


Remise à jour le 29 Mars : tout est dans le sac pour un poids final de 7,5 Kg, ne ferais pas mieux car tout est nécessaire.

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 11:20

   Mon avis est faussé, car, si on nous avait prévenus : en Patagonie, vent violent et pluie sont le quotidien. Nous y avons eu droit, juste un petit peu, plutôt la nuit pour secouer nos igloos. Mais les beaux paysages, les lieux à ne pas râter, nous les avons admirés au soleil. Et si les sommets étaient dans les nuages quand nous arrivions, le lendemain matin, le soleil levant nous permettaient de les découvrir !

   La Patagonie laisse l'impression que c'est un endroit encore préservé de la Planète. Habité certes, mais si peu... et de vastes espaces où plein d'animaux non craintifs sont faciles à cotoyer et photographier : guanacos, nombreuses espèces de faucons et le grand condor, renards, lièvres, cygnes, flamands, nandus, ibis...

   Pourtant, le tourisme est en plein développement : prés des grands sites, de petites villes croissent à grande vitesse, les constructions nouvelles poussent partout.

   Etant végétarienne, je n'ai pas profité de la conséquence de ces grands espaces, où, à côté des animaux sauvages, paissent bovins et ovins. Des animaux heureux qui ignorent tout de l'élevage en batterie. Conséquence dans les menus : viande à volonté. Les steaks surprenaient par leur épaisseur et leur tendreté, les plats de morceaux de mouton impressionnaient en embarassant la table. Beaucoup, ravis au début, déclarèrent forfait à la fin du séjour. Pour ma part, j'avais la chance que Serge ( voir le 1er épisode), si l'on bivouaquait prés d'une rivière où d'un lac, se dépêchait de lancer sa ligne. C'est moi qui bénéficiait alors de la pêche, et je n'ai jamais mangé de truites aussi délicieuses !

   Grâce à la météo, nous avons pu passer le détroit de Magellan sur le ferry. Dure matinée : il a fallu plier le camp avant 7h, dans la nuit ( le jour ne vient que peu avant 8h), partir sans le petit déjeûner dans le matin frisquet. On somnolait sur le ferry quand, peu avant d'arriver, des cris nous ont réveillés : des dauphins ! Tout le monde à tribord, appareils numériques au-dessus des flots... Combien étaient-ils, à visiblement s'amuser à faire la course avec le ferry ? 20 ? 30 ? Ils nous ont escortés prés de 10min, sans doute émoustillés par nos cris admiratifs, jusqu'au port de débarquement...
   L'étape de ce jour  eut lieu dans la soirée.

   Dans un prochain épisode, je parlerai de l'ambiance dans les bivouacs !

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 11:16
  Aller au bout du monde, en Patagonie,  pour courir ! Quelle idée ? Cette expérience, je n'ai qu'une envie, en parler pour que d'autres vivent les mêmes grands moments que moi.
   J'ai tant de choses à raconter : ma... course, le vaste pays, et surtout surtout : l'organisation...

   NED. Retenez ces 3 lettres, pour Nature Extrême Développement. A sa tête, un couple comme on n'en trouve nulle part ailleurs ! Tant l'énergie, la sympathie, la bonhommie, la chaleur humaine qui émanent de lui, sont exceptionnels !

   NED. Allez sur leur site internet. Vous y trouverez leur programme de courses dans le monde entier, certaines expéditions sont rôdées ; d'autres comme ce défi austral, sont des premières.
   Sur ce site, on pouvait suivre au jour le jour, en photos, ce super voyage qui allait de El Chalten en Argentine, à Ushuaïa, le mythique bout du monde, en passant par des réserves chiliennes. L'album y est consultable... si vous avez le temps, car les feuillets sont abondants. CD, DVD vont sortir bientôt, plus les clichés exceptionnels des participants.

   Quelques remarques sur cette expédition. "Allez les jeunes" nous criaient à longueur de journée Serge, l'organisateur... Car la moyenne d'âge... ? disons pas mal de têtes grises, mais quelle énergie ! 

   Des VTTistes entraînés, des coureurs assidus qui en voulaient... De quoi avais-je l'air, moi qui avait résolu de marcher, avec mon petit sac à dos, énorme aux yeux des habitués des courses... Ben, je me suis mise à courir, dans la mesure où mes genoux le supportaient. Si au début, j'étais bonne dernière ( encore que je n'arrivais jamais à plus de 10 min du dernier) : 29ème, j'ai au fil des jours gagné des places...
   D'abord parce que les maux des coureurs obligeaient à quelques abandons... Moi, je tenais le coup, surtout quand on remarqua que les féminines étaient presque dominantes à l'arrivée, par rapport au départ...
  Ensuite parce que j'avais trouvé mon rythme entre le trot, la marche rapide et les photos.
  Si au début, mon temps était plus du double de celui du premier ( mais il fallait voir sa foulée, à Dominique... à couper le souffle...), à l'issue de la 13ème étape, j'étais en dessous, et je n'arrivais plus la dernière !

   Et pour terminer, nous avons cotoyer les pingouins et les éléphants de mer, je reviendrai là-dessus...

   Donc, en 13 étapes, nous avons fait 334,6 km, dont un marathon. Sur piste plus ou moins bosselée si on excepte "la tôle ondulée", un seul jour de repos, et au début, les horaires d'avion ayant été modifié trés récemment.

  
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 14:06
Notre grand et vénéré sage (dixit Joel) avait vu juste. Rien de tel qu'une sortie dans nos montagnes réunionnaises pour se projeter vers  notre futur défi Népalais.

C'est donc en ce dimanche 2 Mars que notre équipée, renforcée pour l'occasion de quelques éléments A2Riens, s'est décidée à "jeter l'ancre" à proximité du sommet du Maïdo pour une destination lointaine : le gîte du Piton des Neiges via Roche Plate, 3 Roches, Marla, Taïbit, Cilaos, le bloc.

Belle balade en perspective avec pour copains de course, nos sacs lestés d'environ 6-8 kg, histoire de se rapprocher davantage de notre escapade Himalayenne. C'est donc les yeux un peu piquants et le froid qui nous transperce la cuirasse que nous nous sommes élancés, Joel, Line, Flore, Stef, Dan, Flo, Nico, Stef2, Yan et votre serviteur vers 5h du mat depuis le Maïdo. Descente technique donc prudente puis premier ravito à Roche Plate. Tout va bien, les batons de marche nous soutiennent, le peloton s'étire et se reforme au gré des caprices de la nature. 

DSCF3912.JPGDSCF3907.JPG


Arrivée à 3 roches où la traversée de la rivière s'annonce périlleuse mais se déroule au final sans encombre. Petite accélération de nos dalons du jour (je crois reconnaître Dan et Flo) pour regagner Marla. Grosse pause pique nique où nous décidons de séparer notre groupe. Les "éphémères" souhaitant rebrousser chemin pour éviter la remontée du Maido de nuit, les "fossiles" prenant courageusement la direction du col du taibit. Ascension face Nord, très accessible et surtout très courte. Stef2 se prend à avoir des fourmis dans les jambes et place une accélération qui laisse Yan sans voix (nous verrons plus tard qu'il en retrouvera le bougre !). A l'arrière, les filles escortées de leur moitié préférée commencent à sentir les effets des brides de leur sac, et donc, se sentent quelque peu émoussées... bridées si je puis oser (Attention, Flore, c'est contagieux !). 
DSCF3925.JPG

Point de rassemblement au bas du col pour discuter de la stratégie à adopter... Tout va bien pour les 7 dalons, le soleil est au plus haut, la crème est de rigueur. Yan, Stef2, que nous appellerons Stéphane, et moi même décidons de partir à l'avant pour gagner le gîte un peu plus tôt, histoire de se reposer et de se doucher.
Montée vers la roche merveilleuse puis oh surprise, nous appercevons au loin une silhouette dégingendée, nul place au doute, il s'agit de Joel. Mais comment a-t-il fait ? Hélico, planeur, voiture ? c'est de la triche. Je sens notre Yan énervé, d'autant que j'impose à mes camarades une pause nokienne, histoire de pouvoir mieux glisser dans les airs. Yan fulmine : "Bon, tu l'as fini ce sandwich ?" (sous entendu : qu'on lui fasse bouffer son outrecuidance au vieux !). Ok, c'est f... même pas le temps d'achever ma phrase que notre leader presse le pas dès le début du bloc. Pour ceux qui connaissent la topo, je vous laisse imaginer les dégâts... Les cuisses brûlent, la vision se voile, les poumons explosent et yan s'envole. Notre course poursuite dure une dizaine de minutes puisque Yan semble avoir présumer de ses forces et surtout, ses grosses séances d'entraînement accumulées lors des semaines précédentes pèsent. Il ralentit, nous attend et opte pour une solution collective. Stephane nous passe les bidons de flotte, je ravitaille la troupe et ... je m'égare ! On monte "au train" mais sans être un TGV ce train là fonctionne plutôt bien. Nous prenons un grand plaisir, paysage somptuieux, soleil chaleureux et ... (un peu plus, je m'endormais) Joel en point de mire à quelques encablures du sommet. Il en a sous la semelle le bougre, dur dur de faire la jonction.
Arrivée au gîte "au pur bonheur" (c'est comme ça qu'on devrait l'appeler), une douche, des affaires chaudes et du repos. Derrière, les choses ne se passent pas aussi bien, les filles tentent de s'arracher à leur packtage, Stef nous fait une implosion en voulant lui aussi se la jouer "cours après Jo que je m'y brûle !". 2 bonnes heures supplémentaires seront nécessaires pour rallier l'arrivée mais énorme coup de chapeau aux filles, aussi blanches que des linges et prêtes à "remettre le couvert" dès l'instant où elles se sont attablées autour d'un bon rougail saucisses.
ça ronfle, ça pète, ça étouffe... 15 dans une chambrée de 10 m2, on en a soupé ! résultat : trop de méthane inspiré durant la nuit et un mal de tête effroyable. Je refuse de croire au mal d'altitude. Départ à 4h15 pour redescendre le bloc (nous refusons l'idée de gravir le Piton, pas assez de temps pour prendre le dernier bus de 17h15 au Maido). Les articulations sont douloureuses, la tête dans le sac mais le moral au beau fixe. Pas de café à Cialos, on continue pour arriver tranquillement au Taibit. Là, on avait prévenu, on se calme. Yan menotté, et jo à l'arrière pour éviter aux éventuels avions de le chatouiller, nous restons sereins. 1h20 pour gravir ce col, et beaucoup de plaisir à admirer les 3 Salazes. Redescente en souplesse pour une pause casse croûte de 35' environ. Le groupe se reforme, tout va bien, il est 11h, Marla s'éveille (à vous d'imaginer la musique). 
DSCF3953.JPGDSCF3955.JPG
3 roches puis Roche plate sous un soleil de plomb et quelques petites embardées, histoire de nous rassurer. Line vole (une condition physique à s'en faire couper le souffle), Flore gère et  "la joue"  zéro ravitaillement. Pas besoin de nouveaux pneumatiques ou de refaire les niveaux, elle a le compas dans l'oeil pour passer sous les délais du bus balai. Dernier regroupement général à la brèche puis, explosion de la bande pour une montée à la "vas y que je donne tout ce qui me reste". Rapidement, je me trouve isolé avec Yan qui me lance un "on y va tranquille, finissons sur un truc cool pour garder du plaisir". Oh oui, lançais-je avec soulagement mais encore une fois, Yan allait me surprendre. En effet, je commettais deux grosses erreurs d'appréciation : 1èrement, le Maido est son jardin secret, il l'adore, et s'il n'était Alsacien, on pourrait penser qu'il ait grandi à flanc de cette paroi... Secundo, Jo échoua lamentablement à sa mission en laissant passé un petit poisson qui joua des coudes en fin d'ascension pour nous dépasser et finir d'énerver mon petit Yan. 1h05 avec 8 kg sur le dos et 23 heures dans les pattes, ce fût le temps qu'on m'accorda pour gravir ces presque 800m de déniv + au crépuscule de notre expédition...
Stephane, Line, Jo, Flore et Stef nous rejoignèrent quelques minutes après pour regagner le bus de 17h15. Deux journées extraordinaires où nous avons pu effectuer une répétition générale avant notre périple Himalayen.
Du pur bonheur avant de l'extase en barres.

A bientôt pour de nouvelles aventures et nouvelle standing ovation pour nos deux amazones.


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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 15:46
Eh oui, sachez chers A2Riens que France Inter pense à vous... Ecoutez plutôt, c'est pas mal...

http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/index.php?id=64360



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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 13:03
Merci à notre doc national de nous briefer sur MAM... 


Mal d'altitude : symptômes et diagnostic personnel

Il existe peu de moyens pour prédire la réaction de l'organisme à la raréfaction de l'oxygène en haute altitude. Aussi, la règle d'or consiste à monter très graduellement. Lors d'un trekking, les randonneurs éprouvent à un moment ou l'autre certains inconforts sinon malaises. Les causes peuvent être diverses : fatigue, changement des habitudes alimentaires et, bien sûr, difficulté d'acclimatation. Comment alors reconnaître les symptômes du mal d'altitude ? J'ai relevé dans la documentation deux approches qui m'ont semblé intéressantes. Il s'agit d'outils et non d'une bible.

Approche Janin et Bardiau

Christine Janin (1992), alpiniste et médecin, propose, à titre indicatif, une grille classant les symptômes du MAM de même qu'une méthode pour aider les trekkers à poser un diagnostic personnel et à identifier la conduite à tenir en cas de mal d'altitude.

Mal d'altitude léger

mal de tête cédant aux analgésiques ;
difficulté à dormir ;
perte d'appétit et nausée.

Mal d'altitude modéré

mal de tête persistant malgré les analgésiques ;
insomnie ;
perte d'appétit et nausée.

Mal d'altitude sévère

nausée et vomissements fréquents ;
troubles de l'équilibre ;
troubles de coordination (gestes maladroits) ;
souffle court et toux sèche ;
pouls au repos supérieur à 100 pulsations/min. ;
difficulté à uriner.

Symptômes du MAM

Symptômes

Points

 Mal de tête cédant aux analgésiques

1

 Nausée légère 

1

 Perte d'appétit

1

 Insomnie

1

 Mal de tête résistant aux analgésiques/vomissement

2

 Pouls élevé au repos/fatigue anormale/urine difficile

3

 

 

 

Diagnostic personnel

Score

Degré MAM

Conduite à tenir

1 à 3 points

léger

analgésique

4 à 5 points

modéré

stopper la montée/analgésique

6 points et +

sévère

descente accompagnée immédiate

 

Approche Himalayan Rescue Association

L'Himalayan Rescue Association propose un outil similaire pouvant être utile lors d'un trekking au Népal. Pour établir le diagnostic : comptabilisez le nombre de points indiqués pour chacun des symptômes énumérés dans chacun des trois groupes et calculez le score.

Symptômes du MAM

Symptômes

Points

Symptômes bénins :
1. grande fatigue; 2. mal de tête; 3. nausée; 4. perte d'appétit; 5. sensation de vertige; 6. insomnie.

1

Symptômes aggravés type 1 :
1. vomissements; 2. maux de tête violents ne cédant pas aux analgésiques
.

2

Symptômes aggravés type 2 :
1. essoufflement anormal à l'effort; 2. toux sèche et irritante; 3. crachats rosés; 4. essoufflement même au repos; 5. rétention urinaire.

3

 

 

 

Diagnostic personnel

Score

Degré MAM

Conduite à tenir

1 à 3 points

léger

 analgésique
 24 heures à la même altitude

4 à 6 points

modéré

 repos, médicaments (Diamox)
 réévaluation des symptômes après repos

7 points et +

sévère

 descente accompagnée immédiate ou  évacuation selon gravité des symptômes

 

Source des informations :
Philippe Bardiau et Christine Janin (1992)
Himalayan Rescue Association

 

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